ALFRED DE MUSSET : LORENZACCIO
1834

Schéma narratif

RESUME DE LA PIECE

Découpage de l’auteur

Situation initiale +

Eléments perturbateurs des intrigues secondaires.

 

  Le 1° acte décrit la situation à Florence en 1537 : le duc Alexandre (qui règne sur la ville) séduit et enlève nuitamment une jeune fille avec l’aide de Lorenzo, son cousin et compagnon de débauche (sc.1) ; provoqué en duel par le représentant du pape, qui met en garde le duc contre son cousin, Lorenzo s’évanouit à la vue d’une épée (sc.4) ; plusieurs scènes de rues montrent le peuple de Florence, parmi lequel la propre mère de Lorenzo (sc.6), déplorant la dépravation du duc et de son entourage.    

     La pièce est fondée sur l’entrelacement de trois intrigues différentes : l’intrigue Cibo, l’intrigue Strozzi, et l’intrigue principale autour de Lorenzo, appelé péjorativement « Lorenzaccio ». A l’acte I, deux incidents (sc.2 et sc.3) lancent les deux actions secondaires de la pièce : un ami du duc, Julien Salviati, interpelle grossièrement la vertueuse Louise Strozzi, fille du chef du camp républicain ; la vertueuse marquise Cibo, courtisée par le duc, songe à se laisser approcher dans l’espoir que l’amour du duc à son endroit pourrait contribuer à faire de lui un meilleur prince. 

1° ACTE
Péripéties   A l’Acte II, Pierre Strozzi annonce son intention de venger l’insulte faite à sa sœur, provoquant l’inquiétude du chef de famille : Philippe. Le bruit se répand que Pierre a tué Salviati, mais celui-ci, qui n’est que blessé, demande vengeance au duc (sc.1,5,7).

Le Cardinal Cibo, beau-frère et confesseur de la marquise Cibo, encourage celle-ci à répondre favorablement aux avances du duc (sc.3). 

Pendant ce temps, Lorenzo rencontre sa mère, et persuade un jeune peintre, Tébaldéo, de faire un portrait du duc. Pendant que le duc pose devant le peintre, Lorenzo dérobe la cote de mailles d’Alexandre (sc.2,4,6).     

2° ACTE

Elément perturbateur de l’intrigue principale 

Nouvelles Péripéties des intrigues secondaires

 

Au début de l’Acte III, Lorenzo révèle enfin le projet qui l’anime : on le voit d’abord s’exercer aux armes avec le spadassin Scoronconcolo, puis il annonce à Philippe Strozzi son intention de tuer Alexandre. Ce n’est que pour faciliter ce projet qu’il s’est compromis depuis des années auprés du duc (sc.1 et 3)

    La marquise Cibo se donne au duc, mais Alexandre accueille impatiemment ses leçons de morale (sc.4,5,6). 

    Pierre Strozzi informe son père de la préparation d’un complot républicain contre le duc. Mais Philippe hésite à se lancer dans une action violente. Les fils Strozzi sont arrêtés ; au cours d’un banquet des conjurés chez Philippe Strozzi, Louise meurt empoisonnée. Les républicains jurent de la venger (sc.2,3,7).

3° ACTE

Nouvelles Péripéties (surtout de l’intrigue principale, c’est « l’acte de Lorenzo »)

 +

Eléments résolutifs des trois intrigues

(dénouements)

 

Au palais Cibo, la Marquise, dépitée par son échec politique, décide de tout avouer à son mari (sc.4)

     Pierre Strozzi, libéré de prison, apprend la mort de Louise. Il décide de s’allier avec le roi de France. Mais Philippe, par patriotisme et aussi par indécision refuse cette solution et abandonne la lutte politique. Les républicains refusent de suivre Pierre (sc.2,6,8).

     Pendant ce temps, Lorenzo fixe un rendez-vous au duc dans sa propre chambre et se livre aux derniers préparatifs avec Scoronconcolo. Puis, il fait le tour des demeures républicaines pour annoncer la mort prochaine du duc et l’occasion favorable pour se soulever : il n’est pas pris au sérieux. Au palais du duc, le cardinal Cibo et le légat du pape tentent en vain de convaincre le duc que Lorenzo complote contre lui (sc.1,3,5,7, 9,10). Lorenzo assassine le duc (sc11).  

4° ACTE
Situation finale

A Florence, les dignitaires du régime organisent la succession d’Alexandre : Côme de Médicis est proclamé duc. Les Florentins laissent faire (sc1,5,7).

     A Venise, Lorenzo vit exilé en compagnie de Philippe Strozzi ; il comprend que l’assassinat du duc n’a servi à rien ; il apprend l’exil en France de Pierre et la réconciliation de la Marquise Cibo avec son mari. Il apprend la mort de sa mère. Se promenant dans les rues de la ville sans aucune protection, il se laisse pratiquement assassiner par les émissaires du nouveau duc (sc.2,3,4,6).

5°ACTE